C’est pourquoi nous devons faire preuve d’une chose extraordinairement importante : ne pas montrer de fébrilité, ne pas montrer de divisions, mais montrer une certitude et une capacité à mesurer au temps T où nous en sommes et comment nous répondons. C’est là notre force, parce que nous considérons ici que les combattants de la liberté sont beaucoup plus forts que leurs adversaires. La notion de sacrifice pour la liberté est éminemment plus forte que le djihadisme ou le sacrifice pour des causes mortifères. En conservant notre liberté, nous conservons notre capacité de combattre.
Un collègue a évoqué le besoin d’une nation entière rassemblée, et je partage totalement son analyse parce que nous avons besoin, face à leurs convictions, de créer un idéal pour les combattre. Personne n’ira combattre ces fanatiques pour une grande société pétrolière ou pour quoi que ce soit d’autre, sinon pour la liberté.
Dès lors je pense que la situation actuelle peut justifier cette mesure assez grave, mais que celle-ci doit être clairement limitée par le législateur, non pas par procès d’intention à l’égard du ministère de l’intérieur ou des forces de police, mais pour montrer qu’au moment T, une mesure de quatre mois renouvelable, éventuellement plusieurs fois s’il le faut, est nécessaire et suffisante. À chaque étape de notre débat, nous devrons réagir avec le même comportement. Il ne s’agit pas d’un débat entre la droite et la gauche…