Intervention de Razzy Hammadi

Séance en hémicycle du 17 octobre 2014 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Article 9

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRazzy Hammadi :

Je souhaite revenir sur deux hypocrisies. La première hypocrisie est celle de ceux qui clament à l’envi que toutes les collectivités ne sont pas dans la même situation, que certaines sont bien plus pauvres que d’autres, que la répartition entre le fonctionnement et l’investissement n’est pas la même selon les collectivités territoriales, les transferts de compétences, la répartition de leurs dépenses d’investissement et de fonctionnement.

Ils feignent ainsi d’ignorer que l’une des réponses de la part du Gouvernement ces deux dernières années a été l’accroissement des fonds de péréquation. Avec François Pupponi et Marc Goua, nous présenterons des amendements pour poursuivre dans ce sens. Qui plus est, la péréquation a été attaquée par certains qui ici même, il y a un an, s’opposaient aux mesures sur les droits de mutation à titre onéreux que nous soutenions.

Certains, notamment à gauche, ont alors tenu de grands discours appelant à la solidarité envers la Grèce, mais se sont montrés beaucoup moins solidaires lorsqu’il s’agissait de l’être avec ce qui se trouve de l’autre côté du périph. Cela doit nous conduire à un peu de lucidité, de retenue et de recul dans ce débat.

S’agissant de la seconde hypocrisie, je me tourne du côté de l’opposition. On ne peut pas, chers collègues de l’UMP, lancer des chiffres à la télévision, à la radio, promettre de faire 100, voire 130 milliards d’économies et être scandalisé par 3,7 milliards de baisse sur les collectivités territoriales.

Un travail collectif s’impose et nous devrions y parvenir car il s’agit de sauvegarder l’investissement et de ne pas oublier la contribution à l’effort général. On peut certes caricaturer le débat en considérant qu’il y a d’un côté les gentils défenseurs des collectivités territoriales et de l’autre les dangereux défenseurs de l’austérité. Lorsque plus de 30 000 postes ont été créés en deux ans dans les collectivités territoriales, ce n’est pas neutre, notamment pour la gauche, à un moment où nous pouvons ressentir de la fierté de vouloir créer 60 000 postes dans l’éducation nationale.

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