Je salue l’engagement de Mme Delaunay contre la consommation de tabac et ses ravages sur la population française.
Cet amendement, et je rejoins totalement M. Bapt, a le mérite d’engager la discussion sur une idée que l’on entend souvent, à savoir que les taxes sur le tabac seraient finalement pour l’État une source de recettes, ce qui, bien entendu, est faux.
Plus globalement, il serait intéressant d’étendre la réflexion sur le coût humain et le coût social de l’ensemble des pratiques de consommation présentant un risque de mortalité précoce en France. Pourquoi, en effet, se limiter au tabac ?
Certes, il y a en France 73 000 morts par an imputables à la consommation de tabac, mais il y en a 49 000 pour l’alcool. Le coût social du tabac est de 40 milliards, il est supérieur à 20 milliards pour l’alcool. Un Français sur dix, 5 millions de Français, consomment de l’alcool de façon excessive. C’est la deuxième cause de mortalité évitable en France et en Europe.