Je ne partage pas votre optimisme, madame la secrétaire d'État, et je rejoins plutôt mon collègue Philippe Baumel : nous nous éloignons de l'objectif des 0,7 %. La taxe sur les transactions financières compensera-t-elle la baisse des crédits ?
L'aide bilatérale est, une fois encore, une fois de trop, la variable d'ajustement. Ne nous voilons pas la face : l'action de la France est de moins en moins lisible, et la francophonie recule. Je me suis récemment rendu à Kinshasa, et je peux vous dire que le Katanga, par exemple, risque de devenir dans quelques décennies une vraie province anglophone.
S'agissant d'Ebola, vous avez parlé de l'Afrique de l'Ouest, mais pas de l'Afrique centrale ; or la République démocratique du Congo (RDC) est aujourd'hui touchée – les pays voisins sont d'ailleurs inquiets et ont établi des contrôles aux frontières très stricts. Dans ce contexte, la somme consacrée par la France à la lutte contre le virus est dérisoire. D'après des chercheurs américains, la France est le pays européen dont la probabilité d'être touchée est la plus grande. J'aimerais vous entendre plus longuement sur ces questions.
Pourriez-vous nous en dire plus de la position de la France à propos de la succession de M. Abdou Diouf à la tête de l'OIF ? Lorsque nous nous déplaçons, notamment en Afrique, il nous serait utile d'être mieux informés que nous ne le sommes.