Cet amendement vise à développer les « emplois jeunes » en instaurant, pendant trois ans, un crédit d’impôt de 500 euros par mois pour toute personne de moins de trente ans embauchée dans une structure coopérative, une association ou un organisme relevant de l’économie sociale et solidaire. Destinée à permettre de créer 50 000 nouveaux « emplois jeunes », cette mesure coûterait 6 000 euros par an et par emploi, ce qui est peu comparé aux 66 000 euros que coûte un emploi « CICE » ou aux 100 000 euros d’un emploi « pacte de responsabilité ». Ce dispositif serait extrêmement rentable, autant que les emplois d’avenir que le Gouvernement a mis en place et qui se révèlent être un véritable succès. L’Assemblée nationale a d’ailleurs voté les crédits pour en créer 15 000 nouveaux sur un total de 45 000 emplois aidés supplémentaires, ce qui témoigne du volontarisme du Gouvernement. Mais nous pourrions aller encore plus loin car il s’agit sans doute là de la seule solution, à court terme, pour créer de l’emploi. Ni les politiques de la demande ni les politiques de l’offre ne donneront de résultats sur le court terme, nous le savons tous. Coûteuses, elles porteront peut-être leurs fruits sur le moyen terme, mais pas avant. La seule façon d’agir à court terme, ce sont bien les emplois aidés.
Cette mesure, évaluée à 300 000 euros, représente un coût faible au regard des créations d’emplois qui en sont attendues. Nous devons faire feu de tout bois en la matière. Cette mesure présente de surcroît l’avantage de s’adresser à des jeunes un peu mieux formés que ceux visés par les emplois d’avenir, ce qui avait d’ailleurs fait naître de la frustration chez certains puisque les jeunes mieux formés pouvaient rester sans emploi.