Il convient de prendre en compte la différence de situation entre la France et l’Allemagne, liée aux orientations de ce dernier pays. Les industriels, outre-Rhin, paient l’électricité moins cher que les consommateurs. En Allemagne, un industriel électro-intensif achète son mégawattheure 37 ou 39 euros maximum, contre 45 euros en France. La compétitivité n’est pas fondée sur les mêmes éléments. Je sais bien que d’autres entreprises pourraient demander à bénéficier du même avantage, mais avoir mis fin à cet avantage fiscal pour ces entreprises entre en contradiction avec nos efforts pour les soutenir, en particulier les plus exportatrices comme celles qui, dans le secteur de la chimie, apportent des excédents dans notre balance commerciale. Sachez que leur compétitivité commence à souffrir du coût de l’énergie. Qui pouvait prévoir hier que le phénomène du gaz de schiste aux États-Unis creuserait ainsi l’écart avec les industries françaises et européennes du secteur de la chimie et de la pétrochimie ?