Intervention de Yves Censi

Séance en hémicycle du 1er décembre 2014 à 16h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2014 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Censi :

Une fois encore, ces annulations de crédits portent pour un tiers – respectivement à hauteur de 572 millions d’euros et de 118 millions d’euros – sur les missions « Défense » et « Écologie ».

Enfin, il convient également de noter que s’il ne lui appartient pas de se prononcer sur les mesures contenues dans ce texte ayant un impact sur le solde 2015, le Haut conseil des finances publiques juge que « les éléments dont il a connaissance ne le conduiraient toutefois pas à modifier son analyse », à savoir les doutes qu’il a émis sur le respect de la trajectoire de solde structurel en raison des « difficultés à atteindre les objectifs d’évolution de la dépense publique » fixés dans la nouvelle loi de programmation. Même lui n’y croit pas.

La Cour des comptes et tous les observateurs économiques vous exhortent pourtant depuis des années à faire des économies. Pour administrer la France, nous employons, grosso modo, deux fois plus de fonctionnaires par habitant que l’Allemagne. Notre voisin d’outre-Rhin ne souffre pourtant ni d’anarchie ni d’une sous-administration latente.

C’est donc au pied du mur que vous vous décidez à agir. Malheureusement, je crains qu’à force, nous nous retrouvions véritablement dans le mur.

Pour toutes ces raisons, le groupe UMP ne peut demander que le renvoi en commission d’un texte approximatif, qui ne clarifie aucun des points dont nous avions déjà dénoncé l’opacité lors de l’examen du projet de loi de finances initial, et dont les rectifications hasardeuses et à courte vue n’apportent toujours aucune solution aux vrais enjeux auxquels notre pays est confronté.

Monsieur le secrétaire d’État, au fond, je suis sûr que nous partageons le même diagnostic.

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