Soyons honnêtes, monsieur le secrétaire d’État !
Tout à l’heure, nous aborderons un amendement touchant à un autre sujet ; je crains que sur ce point aussi, il faille attendre que l’aiguillon se fasse plus pressant pour que le Gouvernement accepte de revenir à la raison. Cet aiguillon, c’est la justice. En l’occurrence, monsieur le secrétaire d’État, si vous avez accepté ce que je demande depuis un an et demi, c’est d’abord parce que la justice européenne et le Conseil d’État vous ont donné tort ; il faut le reconnaître.
Je me réjouis que nous ayons réussi à travailler la main dans la main, députés et sénateurs, de droite comme de gauche, comme je le réclame depuis des mois sur tous les sujets. Vous aurez remarqué, tout à l’heure, que j’ai tenu à citer mes collègues députés des Français de l’étranger appartenant au groupe socialiste, alors même qu’ils ne sont pas présents dans l’hémicycle, et avant que M. le secrétaire d’État ou Mme la rapporteure générale ne prennent la parole. Je sais combien le travail que nous avons accompli est collectif.
Je sais bien comment les choses se passent : la grande différence avec beaucoup de mes collègues, c’est que j’ai appartenu à un gouvernement. Je connais les méthodes de l’exécutif vis-à-vis du Parlement : quand un amendement est déposé par un député, y compris de la majorité, on préfère ne surtout pas négocier avec lui…