Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, madame la rapporteure générale, chers collègues, tout a été dit par Christian Eckert et Valérie Rabault. Pour ne pas prêter le flanc à la célèbre critique que faisait Edgar Faure des débats budgétaires – « litanies, liturgie, léthargie » –, je n’interviendrai qu’une fois au nom du groupe SRC, sur l’ensemble des trois textes.
Je voudrais d’abord saluer le secrétaire d’État. J’ai déjà eu l’occasion de le dire, mais avoir au banc un secrétaire d’État qui était précédemment rapporteur général a été très utile à la qualité de nos débats. Cela a permis un dialogue franc, aussi bien avec l’opposition, même si quelques tensions ont parfois pu se manifester, qu’avec la majorité, avec laquelle ce dialogue a toujours été riche et constructif.
Quelques mots pour rappeler le contexte dans lequel nous avons engagé cette discussion budgétaire. Elle avait été précédée par l’adoption, en juillet, d’un projet de loi de finances rectificative qui, déjà, fixait des orientations en matière de maîtrise de la dépense publique : tenant compte des éléments de conjoncture et de l’objectif de redressement des finances publiques, nous avions placé les premiers jalons de la mise en oeuvre du pacte de responsabilité et de solidarité, l’axe principal de l’ensemble des textes financiers, dont ceux relatifs au financement de la Sécurité sociale.
Il nous fallait composer avec une situation difficile des finances publiques, héritée des deux quinquennats précédents. Je sais qu’un tel constat énerve toujours la droite de cet hémicycle, mais l’honnêteté m’oblige à dire que cela fait trente ou trente-cinq ans que la dette de notre pays ne cesse de croître. La dernière fois où elle a reculé, c’était sous le gouvernement de Lionel Jospin, avec Dominique Strauss-Kahn comme ministre des finances.