Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, madame la rapporteure générale, ma dernière intervention au nom du groupe majoritaire dans cette discussion budgétaire sera brève.
La France doit retrouver confiance en elle-même. Cette confiance, que d’autres orateurs, avant moi, ont appelée de leurs voeux, suppose trois choses.
Elle suppose d’abord la vérité, laquelle est assez éloignée du French bashing auquel l’opposition, hélas, s’est parfois prêtée dans cet hémicycle. La vérité, c’est que la situation est difficile, aussi bien du point de vue des finances publiques que de la compétitivité. Nous devons expliquer cette situation et faire oeuvre de pédagogie, notamment au sujet des enjeux européens. Ces textes financiers sont des textes de vérité, et ils doivent permettre à nos concitoyens de retrouver confiance.
La vérité ne suffit pas et il faut aussi de la clarté : nous devons savoir où nous allons, et pourquoi. Toute l’action du Gouvernement et de la majorité parlementaire a pour objectif unique de retrouver la croissance et de recréer de l’emploi. C’est ainsi que nous pourrons, tout à la fois vaincre le cancer social qu’est le chômage, et combattre le sentiment de l’impuissance des pouvoirs publics, lequel, comme la défiance, alimente les différentes formes de populisme, dont les dangers nous guettent. Je regrette d’ailleurs que nos débats aient connu quelques accents populistes, même si l’esprit, aujourd’hui, est plutôt au consensus.
La dernière exigence, c’est la constance. Depuis 2012 et la conférence de presse du président François Hollande en janvier 2014, le Gouvernement et la majorité parlementaire, d’un même pas, mettent en oeuvre le pacte de responsabilité et de solidarité. Ces textes les traduisent, et c’est pour cela que le groupe socialiste, républicain et citoyen les votera. Je ne doute pas, pour ma part, que cette constance reconnue donnera des résultats rapides et que la France, qui a un bel avenir devant elle, pourra le construire.