Hier, voilà peut-être dix ans, lorsqu’on écrivait de tels textes, personne ne se posait de questions. Aujourd’hui, l’opinion publique considère que, de toute façon, en matière de conflits d’intérêts, il n’y a pas des blancs et des noirs, mais uniquement des gris. Chacun est supposé être en conflit d’intérêts. Excusez-moi de le répéter, mais c’est une conséquence des décisions qui ont été prises à l’initiative du Président de la République par les gouvernements successifs, dans le cadre des difficultés que ceux-ci ont rencontrées, et je le regrette.
Je ne vous jouerai pas la petite musique du « tous pourris » ; je laisse cela à des formations politiques qui, à mon sens, n’ont pas leur place dans cet hémicycle. Cependant, c’est le sujet, et la seule réponse qui a été trouvée est celle de l’open data, qui consiste à mettre en ligne des déclarations d’intérêts. En réalité, cela permet au client, s’agissant des officines, ou à l’opinion publique, s’agissant des parlementaires, de se rendre compte, lorsqu’il ou elle s’adresse à une société ou à un député, à quel degré celle-ci ou celui-là peut être considéré en conflit d’intérêts sur un sujet donné. C’est une question de transparence.
Concernant la création de telles sociétés, comment comptez-vous suivre l’air du temps et adopter une logique de transparence, puisque c’est aujourd’hui la seule réponse au problème des conflits d’intérêts ?