Discuter du développement de ces aéroports revient à débattre de l’État régulateur, par le truchement de la DGAC et des autorisations d’ouverture de ligne. L’arbitrage entre les intérêts de ces aéroports régionaux et les intérêts d’Air France – car c’est bien de cela qu’il s’agit – ne relève pas du présent article ; c’est un autre débat. Les décisions prises par la DGAC ont plutôt contribué jusqu’à présent à éviter que des compagnies étrangères, en particulier du Golfe, n’ouvrent trop facilement des lignes sur les aéroports de proximité. Je ne vous contredirai pas sur ce sujet, monsieur le député, mais les dispositions proposées ne changeront rien, car la DGAC décidera de ces ouvertures.
Pour toutes ces raisons, ces opérations diffèrent profondément de celles qui sont liées à l’ouverture du capital des sociétés d’autoroutes. Je ne peux donc pas laisser dire qu’il s’agirait d’une opération comparable. En précisant la rentabilité, le cadre et la philosophie générale de ces opérations, je tenais à démontrer que l’État reste régulateur des prix et décideur des ouvertures de lignes, lesquelles n’affecteront donc pas les intérêts essentiels auxquels plusieurs d’entre vous sont attachés. Voilà les éléments que je voulais préciser en réponse aux interventions sur l’article et qui me conduisent à émettre un avis défavorable aux amendements de suppression.