La connaissance de la conscience progresse tellement vite que je serai moins affirmatif que nos rapporteurs : je pense que nous ne sommes pas à l’abri de surprises dans les années qui viennent. Il me semblerait raisonnable de recentrer la loi sur quelques cas particuliers.
En effet, l’interrogation ne concerne pas la majorité des cas, mais quelques cas particuliers pour lesquels nous n’avons pas de réponse dans l’état actuel de la science. Il ne faudrait pas figer l’état du droit en inscrivant dans la loi des critères qui risquent de devenir très rapidement obsolètes.
Que se passerait-il, par exemple, si nous parvenions un jour à stocker la mémoire d’un individu, comme l’imaginent d’excellents films d’anticipation ? La pensée domine tellement la matière que je suis convaincu que nous sommes capables d’y arriver un jour. Pourra-t-on encore parler d’humanité dans cette hypothèse ? C’est une grande question, que certains ont posée dernièrement au président Obama, comme vous le savez.
Notre argumentaire est très simple : parlons de déraison. Faisons confiance à l’être humain pour prendre des décisions en son âme et conscience et recentrons cette disposition sur les affections graves et incurables.