Mme la ministre, je vous prie de m’excuser de revenir sur les propos que vous avez tenus tout à l’heure, mais j’ai précisément en mémoire, et le compte rendu de notre séance en fera foi, ce que vous avez dit. Vous avez évoqué les trois catégories de représentants des chasseurs parmi les onze membres actuels, en parlant très brièvement de la première, qui passe de sept à cinq représentants, puis de la deuxième, qui reste à deux représentants – cinq plus deux égale sept – et de la troisième qui fait de même – ce qui fait neuf. Mais vous avez poursuivi avec des représentants qui ne font pas partie des onze chasseurs actuels pour nous faire croire que vous ne changez rien !
Vous changez quelque chose, alors assumez-le. Je ne suis pas chasseur, mais j’ai de l’estime pour cette belle tradition de notre pays qu’est la chasse. Je ne défends aucun intérêt particulier, je défends la cohérence et le fait d’assumer ce que l’on dit. Vous avez déclaré que l’on allait passer de sept à cinq représentants des fédérations, et donc de onze à neuf chasseurs. Assumez-le et reconnaissez que la représentation du monde de la chasse sera diminuée dans des proportion substantielles puisque cela conduira, selon vos propres termes, à lui retirer la majorité pour la donner aux représentants de l’État, au motif que l’Office perçoit des impôts.
À ce propos, si l’on regardait toutes les instances qui sont financées par de l’argent public, directement par l’impôt ou indirectement par les taxes dédiées, et si l’on appliquait la logique vous venez de présenter, je pense que l’on aurait quelques surprises. Vous avez bel et bien reconnu qu’il y aurait une diminution de deux représentants. Assumez-le, ne prétendez pas que c’est le maintien de la situation actuelle.