Moi, madame Le Pen, je ne confonds pas les groupes susceptibles d’être à l’origine de ces violences extrêmes – groupes qui sont parfaitement identifiés – avec des organisations syndicales ou politiques qui exercent leur capacité à revendiquer dans le respect des règles de la République et de la démocratie. Je trouve qu’il y a dans cette forme d’amalgame, d’une part une manière d’édulcorer les risques réels, d’autre part une volonté de susciter la peur en soulevant des problèmes qui n’existent pas. Il convient au contraire de permettre à l’État de s’organiser afin qu’il puisse faire face à la vraie difficulté à laquelle il est confronté, c’est-à-dire la prévention des violences extrêmes dans une société où il existe une forme de radicalité violente.