Une fois n’est pas coutume !
Certains signaux sont plus ou moins bons, certains autres carrément mauvais. Il faut poser des limites, garantir des droits et aussi, comme le disait M. Joaquim Pueyo, le droit à l’oubli. Un amendement tardif émanant de l’exécutif et que la commission n’a pas pu examiner crée un fichier dont les données seront conservées pendant quarante ans : ce n’est pas un très bon signal pour ouvrir nos débats. Or, c’est précisément sur nos débats que je compte pour garantir tout cela.
Je citerai pour conclure les dernières lignes du livre de Mireille Delmas-Marty, comme un hommage à la garde des sceaux : « Face à l’alliance Ben Laden - Big Brother, la meilleure réponse est peut-être dans cette énorme insurrection de l’imaginaire que le poète Édouard Glissant nomme la « pensée du tremblement », une pensée qui n’est ni crainte, ni faiblesse, mais l’assurance qu’il est possible d’approcher ces chaos, de durer et grandir dans l’imprévisible ».