J’avoue ma profonde incompréhension face à ces deux amendements, qui visent à soustraire aux techniques sophistiquées de renseignement la défense des « intérêts majeurs de la politique étrangère et la prévention de toute forme d’ingérence étrangère » et les « intérêts économiques, industriels et scientifiques majeurs de la France ». Pour avoir passé des heures dans cet hémicycle avec certains de mes collègues signataires de ces amendements, notamment lors de l’examen du projet de loi relatif à la lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière ; pour avoir beaucoup travaillé, notamment avec mon collègue Pascal Cherki, sur les moyens d’éviter certains schémas d’évasion fiscale qui utilisent toutes sortes de circuits d’une grande opacité et qui passent par l’étranger ; pour avoir la certitude que les douanes ont besoin d’utiliser un certain nombre de techniques pour éviter, et même prévenir, cette forme de délinquance qui nuit à l’intégrité de la nation, je suis stupéfaite de ces deux amendements que, naturellement, nous ne voterons pas.