Dans son rapport de 2014, la Délégation parlementaire au renseignement a consacré une trentaine de pages à ce sujet, parce qu’en termes de souveraineté nationale, ce qui représente aujourd’hui une très grande menace, c’est le pillage de nos entreprises. Elles sont pillées par des puissances, qui ne sont pas nécessairement considérées comme étant nos adversaires, et qui ne sont pas aussi éloignées de nous qu’on a instinctivement envie de le croire. Pour faire face à ces menaces, à ce pillage, il faut que nos services assurent à la fois la défense de nos intérêts et la promotion de nos entreprises, de sorte qu’elles puissent gagner des marchés. Mes chers collègues, j’ai la conviction, et nous sommes nombreux à la partager, qu’on ne fait pas la guerre en gants blancs et avec un bouquet de violettes.
Quand les autres déploient des moyens qui sont ceux de l’État, il faut arrêter de penser que la cordialité et la courtoisie qui font le charme de notre pays suffiront à leur faire face. Nous avons des moyens pour aller à l’offensive : pourquoi nous en priver ?