…artificiellement intitulé projet de « modernisation de notre système de santé ».
Oui, nous avons débattu pendant deux semaines d’un projet long, touffu, compliqué, mal préparé et brutalement soumis à la procédure accélérée. C’est le constat que cette réforme, contestée par les syndicats médicaux, par l’Académie de médecine et par le conseil national de l’Ordre des médecins, n’était pas prête, parce que ce projet étatise et met sous contrôle bureaucratique le système de santé français. C’est aussi le constat que la médecine générale est en plein désarroi dans notre pays : défilant par dizaines de milliers dans la rue, les internes vous ont exprimé leur colère avec force le 15 mars dernier.
Le deuxième constat est celui de l’échec de la réunion décidée par le Premier ministre, qui a été suivi d’une modification du texte par plusieurs dizaines d’amendements et d’articles sortis en urgence de l’avenue de Ségur. Même certains collègues de votre majorité se sont interrogés et se sont mis à douter.
Troisième constat : celui de l’amateurisme qu’il y a à traiter globalement un volet de prévention toutes directions associé à un simulacre de réorganisation du système de soins.
Vous n’aimez ni la médecine libérale ni les cliniques privées.