Intervention de Laure de La Raudière

Séance en hémicycle du 15 avril 2015 à 21h30
Renseignement — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure de La Raudière :

Il est identique. Je ne reposerai pas encore une fois mes questions au sujet des sondes, monsieur le ministre, mais nous souhaiterions vraiment obtenir une réponse, un éclairage de votre part. Nous attendons que vous nous rassuriez sur le fait que vous n’utiliserez pas le DPI. Mais si vous n’utilisez pas une telle technique, que vous avez jugée trop intrusive, qu’en sera-t-il pour les sondes ?

Pour en rester à ces fameux algorithmes qui permettront de détecter de potentiels djihadistes, êtes-vous bien certains qu’ils sont efficaces ? Pour ma part, j’en doute : d’après les chercheurs en intelligence artificielle et les experts de ce type d’algorithmes, cet outil ne serait pas efficace. Par ailleurs, quel que soit le type d’algorithmes choisi, la surveillance sera massive. Cette méthode revient à détecter des cas rares dans une base de données très large, c’est-à-dire à chercher une aiguille dans une meule de foin. Il est en particulier très difficile de repérer des vrais suspects. Avec cette méthode, vous identifierez de nombreux « faux positifs » et demanderez ainsi la levée de l’anonymat et la mise sous surveillance de beaucoup de personnes totalement innocentes.

Quel type d’algorithmes allez-vous utiliser ? Comment allez-vous procéder ? Quels résultats espérez-vous obtenir ?

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