Intervention de Guillaume Larrivé

Séance en hémicycle du 15 avril 2015 à 21h30
Renseignement — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

Messieurs les ministres, mes chers collègues, de quoi parlons-nous ? D’une guerre, celle que nous a déclarée un ennemi islamiste radical, armé, qui veut détruire par la terreur la plus barbare nos sociétés démocratiques.

Au nom de qui parlons-nous ? Nous parlons au nom du peuple français. Notre devoir, pardonnez-moi de le dire de façon un peu grave et solennelle, est de nous efforcer de définir une sorte de bouclier numérique destiné à mieux protéger les Français. Y parviendrons-nous ? Je l’espère. En tout cas, nous avons le devoir d’y travailler.

Plus nous avançons dans le débat et plus j’écoute les arguments des quelques députés qui défendent ces amendements de suppression, plus je suis convaincu de l’impérieuse nécessité de voter le dispositif proposé par les autorités exécutives. Oui, pour une finalité unique et précisément définie, celle de la lutte contre le terrorisme, nous devons donner à ces grands services publics que sont les services de renseignement des moyens technologiques nouveaux, en l’espèce un algorithme qui permettra d’identifier des comportements constituant de véritables menaces nationales.

Et nous le faisons en ayant chevillée au corps, au coeur et à l’esprit la nécessité d’exercer certains contrôles démocratiques. Nous avons passé une partie de l’après-midi à renforcer de manière consensuelle l’organisation, les compétences et les modalités d’intervention de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement. Sera-t-elle compétente pour contrôler l’algorithme ? Oui, pleinement et de manière renforcée !

En outre, le dispositif n’entrera en vigueur, si nous le votons, que pour trois années, période au terme de laquelle la représentation nationale en réalisera l’évaluation.

Ce dispositif, je le voterai, et j’avoue ne pas comprendre les raisons pour lesquelles certains s’obstinent encore à le combattre.

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