Intervention de Éric Ciotti

Séance en hémicycle du 15 avril 2015 à 21h30
Renseignement — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

Cependant, l’honneur de notre assemblée est aussi d’exprimer notre attachement à des valeurs et de livrer un combat pour la démocratie, la République, la protection des libertés, en nous fondant sur des convictions politiques. Le débat doit être technique, certes, mais il doit être également politique, ce qui nous ramène à l’objet même de ce projet de loi : la lutte contre le terrorisme.

Avec plusieurs collègues, j’ai visité ce matin place Beauvau l’unité de coordination de la lutte antiterroriste, l’UCLAT, et sa plate-forme téléphonique de signalement des appels au djihad. Le chef de cette unité nous a remis à cette occasion un document en anglais, en accès quasi libre sur internet, qui recense les « bonnes pratiques » du terroriste en Occident.

Je ne suis pas un expert, je le concède bien volontiers à ceux qui le sont. Néanmoins, je pense que nous devons nous pourvoir d’outils techniques de protection contre le terrorisme et je fais confiance aux spécialistes de nos services, dont l’expertise est reconnue, pour les mettre en place.

Certains invoquent divers risques ou menaces auxquels le dispositif nous exposerait. Je ne partage pas leur point de vue. Nous sommes ici au coeur de la lutte contre le terrorisme. Que l’on cesse de dire que cela sera techniquement inefficace : quand bien même on n’arriverait à détecter qu’un seul comportement à risque, à éviter un seul attentat, nous aurions fait oeuvre utile ! Soutenons le dispositif et arrêtons donc de soulever des menaces en permanence ! Ce ne sont pas ces techniques qui menacent les libertés, ce sont ceux qui brandissent l’arme du terrorisme contre les libertés.

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