Il y a, dans cette présentation des choses, une forme de soumission, à tout le moins de faiblesse, à l’égard des grands groupes que pour ma part je n’accepte pas. Je suis républicain et j’estime que lorsqu’un État se propose de mobiliser des moyens pour lutter contre le terrorisme, il n’a pas à être suspecté, surtout par les mêmes qui considèrent qu’il est tout à fait normal et logique que ces groupes utilisent nos données personnelles sans aucun contrôle – un contrôle que, d’ailleurs, personne ne réclame. Je n’ai pas la même approche.
Il est un autre point sur lequel je voudrais insister : on ne peut répéter à l’envi des choses fausses, ni considérer, madame Attard, que sous prétexte que c’est écrit dans le journal, c’est vrai. J’ai appris à l’école à ne pas croire ce qu’il y a dans les journaux ou dans les livres, à exercer mon esprit critique et user de ma libre conscience plutôt que de gober béatement et benoîtement ce que dit la presse. Je suis un esprit libre et indépendant et j’entends le demeurer. Les faits que vous rapportez figurent peut-être dans L’Obs, ou dans le Petit Bessin illustré ; mais par nature, et par essence, je n’y crois pas.
Enfin, monsieur Tardy, vous répétez sans cesse qu’il y aura une surveillance de masse, que nous allons entrer dans les données et dans les conversations, que ce sera Big Brother. Eh bien moi, je vais créer un hashtag : #NiBigNiBrother ! Je suis tout à fait légitime à le faire et je vais vous dire pourquoi.
Nous avons expliqué le fonctionnement des deux techniques que vous mettez en cause et leur finalité.