Il n’y a en effet aucune raison de considérer que ceux qui ne pensent pas comme nous ne sont pas républicains. Par conséquent, vous avez aussi toutes les raisons de penser qu’il n’y a pas, d’un côté, des parlementaires soucieux des droits de l’homme et de l’autre, un Gouvernement et des services de renseignement qui voudraient tous les jours les remettre en cause. Vous avez aussi raison de considérer que la politique est un art de la pédagogie. Mais, pour participer à des débats parfois compliqués, je sais que la politique partage cela avec la mauvaise foi, qui, pour être efficace, doit aussi être constamment répétée et réitérée.
Je veux redire à tous les parlementaires qui affirment que la technique que nous mobilisons est une technique de masse, comme M. Noguès à l’instant, que j’ai apporté il n’y a pas dix minutes des réponses extrêmement précises sur ce sujet. J’ai expliqué en quoi ce n’était pas le cas, comment le dispositif était ciblé et quels étaient les outils de contrôle. Si nous n’avons pas été suffisamment clairs, nous pouvons réexpliquer les choses.
En tout cas, nous avons apporté ces explications et conçu ces dispositions avec la plus grande sincérité. Nous pouvons le considérer en toute bonne foi, au moins entre nous : si nous prenons autant de temps pour expliquer une mesure qui ne concerne que la lutte contre le terrorisme, c’est tout simplement parce que nous sommes déterminés à ce qu’il n’y ait pas le moindre décalage entre les dispositions de la loi, l’esprit dans lequel elle a été écrite, les intentions du Gouvernement et les faits qui suivront l’application de la loi, c’est-à-dire la politique mise en oeuvre par le Gouvernement dans ce domaine.