Celles-ci devraient respecter le principe du contradictoire et les droits de la défense. Il n'est pas acceptable, par exemple, qu'un agent entendu par un corps d'inspection ne puisse pas être assisté par le défenseur de son choix.
Il serait également utile de revenir sur la possibilité dont dispose aujourd'hui l'autorité disciplinaire de statuer définitivement sur le sort de l'agent avant la fin de la procédure pénale le concernant. Ainsi, il est pour le moins étrange qu'un agent puisse être révoqué pour des faits par ailleurs objet d'une procédure pénale dans laquelle il est présumé innocent et à l'issue de laquelle il sera peut-être mis hors de cause. Ce point ne figure pas dans le texte.
Ainsi au final, cette proposition apparaît décalée par rapport à l'évolution du droit et à la complexité des situations, ne traite nullement des moyens nécessaires à sa mise en oeuvre et n'évoque qu'imparfaitement les droits des policiers. Vous comprendrez donc aisément, mes chers collègues, que nous ne puissions pas la soutenir. Les questions posées mériteront à coup sûr d'être revues dans le cadre d'un texte d'origine gouvernementale auquel nous pourrons, tous ensemble travailler. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)