Intervention de Guillaume Garot

Séance en hémicycle du 21 mai 2015 à 15h00
Transition énergétique — Article 22

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le secrétaire d’État aux transports, monsieur le président de la commission spéciale, lorsqu’au Gouvernement, j’étais en charge de l’alimentaire, j’avais lancé le pacte national contre le gaspillage alimentaire pour mobiliser tous les acteurs de cette chaîne alimentaire, du producteur jusqu’au consommateur. Ce pacte, cela a largement été dit, a été une première étape utile contre le gaspillage et pour fédérer tous ceux qui s’engagent aujourd’hui, en particulier dans les territoires.

Mais après ce pacte, nous avons fait le constat que les bonnes volontés, nombreuses, indéniables, évidentes, ne suffisent plus. Aujourd’hui, il faut des règles, des leviers, des objectifs, pour agir et réduire de façon drastique le gaspillage dans notre pays. Nous nous étions d’ailleurs fixés pour objectif en 2012 de réduire de moitié le gaspillage d’ici 2025.

Agir, prendre des mesures, définir une politique publique, c’était le sens du rapport qui m’a été demandé par le Premier ministre et que j’ai remis le 15 avril dernier à Mme la ministre de l’écologie et au ministre de l’agriculture. Ma conviction, aujourd’hui, c’est que ce sujet doit nous rassembler. J’ai donc veillé, après le vote des dispositions au Sénat, à rassembler toutes celles et ceux, issus de tous les bancs, qui s’investissent sur le sujet et qui veulent travailler dans une démarche qui dépasse les clivages, mais qui dépasse aussi les egos.

Nous avons donc, avec Jean-Pierre Decool, Brigitte Allain, Hervé Pellois et Dominique Potier, travaillé à des amendements que nous allons vous présenter ce soir. Je veux également y associer Jacques Krabal et Thierry Solère. Ces amendements sont attendus par tous ceux qui voudraient agir davantage contre le gaspillage. Ils n’ont qu’un seul objet : passer une nouvelle étape contre le gaspillage alimentaire pour sortir des dérives de la société de surconsommation en changeant nos façons de produire comme nos façons de consommer.

Avec ces dispositions législatives, la France sera sans doute l’un des pays les plus engagés – mais aussi les plus avancés – contre le gaspillage alimentaire, pour prendre toute sa part dans le défi alimentaire mondial et permettre qu’en 2050, notre planète puisse assurer une nourriture suffisante et de qualité à 9 milliards d’êtres humains. Alors, avec celles et ceux que j’ai cités, nous vous invitons à faire de notre pays une nation exemplaire, mais aussi une voix écoutée contre le gaspillage alimentaire, pour un monde que nous voulons plus solidaire, mais aussi plus responsable.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion