Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Séance en hémicycle du 7 décembre 2012 à 9h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Après l'article 15, amendement 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Le sujet dont nous débattons ne concerne pas que le président de la commission des finances. Depuis plus de trente ans, dans tous les débats politiques, à chaque échéance électorale, on a droit à des affirmations des uns et des autres sur le fait qu'un certain nombre de contribuables français quitteraient notre pays, ou y reviendraient, sous tel ou tel prétexte. Cette discussion, qui a lieu sous toutes les majorités, est parfaitement infantilisante pour la démocratie dans notre pays, puisque personne ne se base sur des chiffres établis.

Je pense, monsieur le ministre, que le fait d'inscrire dans la loi le principe de la transmission d'un rapport – étant précisé que la rédaction de cette mesure pourrait toujours être améliorée ultérieurement par le Sénat – serait utile pour que nous parlions sur la base de vrais chiffres, pas de fantasmes qui peuvent exister à droite, au centre ou à gauche. Cela rendrait service à tout le monde.

J'ai pris note de votre engagement, monsieur le ministre, mais s'il ne figure pas dans la loi, il prendra fin le jour où vous ne serez plus ministre des finances – n'y voyez aucune espèce d'allusion –, car l'un de vos successeurs pourrait très bien ne pas souscrire à cet engagement. Ce n'est pas un très gros rapport, et je suis sûr que, contrairement à d'autres, celui-ci serait très lu, par l'ensemble des parlementaires et pas seulement par le président de la commission des finances, par la presse et par nos concitoyens. Pour une fois, ce ne serait pas un rapport prétexte, mais un rapport utile qui permettrait une meilleure maturité du débat politique dans notre pays.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion