Je ne rappellerais pas l’importance de la question de la santé au travail, particulièrement dans le contexte d’une évolution des organisations qui engendre des risques psychosociaux. Par ailleurs, le vieillissement des salariés conduit l’emploi des seniors – et par conséquent leur santé, comme l’adaptation des postes de travail – à devenir un enjeu majeur. Nous sommes tous d’accord sur ce constat.
Ma conviction profonde, c’est que ces questions sont tellement spécifiques et techniques qu’elles ne seront pas prises en charge par la délégation unique du personnel s’il n’y a pas de référents dédiés. C’est vraiment le fond du débat. On parle là de gestes et de postures, de prévention des risques psychosociaux, d’adaptation au travail, de conditions de travail, d’exposition aux produits toxiques et cancérigènes. Un élu du personnel peut se sentir démuni face à ces questions extrêmement techniques. C’est la raison pour laquelle il faut des référents qui soient responsabilisés et qui s’investissent.
Nous craignons vraiment que la technicité de ces sujets ne fasse peur à certains élus, d’où la nécessité d’avoir des référents sur ces problèmes très spécifiques et très techniques afin que ces questions, essentielles, plus particulièrement encore dans l’organisation des entreprises d’aujourd’hui, soient réellement adressées.