Intervention de Arnaud Richard

Séance en hémicycle du 3 décembre 2012 à 16h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

Nous sommes d'autant plus désolés de cette situation que le travail réalisé au sein de la chambre haute a été – je pense que vous en conviendrez volontiers – d'une particulière exigence et d'une qualité remarquable, notamment sous l'impulsion des sénateurs du groupe UDI-UC. Finalement, ce travail se retrouve pratiquement réduit à rien, par le seul fait du trait de plume qu'une partie de votre majorité sénatoriale vous a lancé pour vous signifier un désaccord de fond, qui dépasse sans doute aussi cette seule discussion.

Il est bien dommage que l'intérêt partisan porte ainsi préjudice à l'intérêt général. Il est vrai qu'il n'est pas facile de satisfaire tout le monde quand, comme vos prédécesseurs, il vous faut trouver le juste équilibre entre des mesures indispensables et résolues, de nature à rétablir nos comptes sociaux, et un projet politique qui, d'une façon ou d'une autre, parle de justice pour les Français devant l'accès à la santé. En l'espèce, vos partenaires politiques et les Français eux-mêmes pouvaient s'attendre à un projet absolument nouveau, au bénéfice de la récente alternance politique et compte tenu de la profusion des critiques que vous adressiez, des bancs de l'opposition, à la majorité précédente.

Il y a bien eu quelques échanges un peu vifs, à un moment ou à un autre. Je veux saluer l'effort particulier de Mme la présidente de la commission des affaires sociales qui, avec le tempérament qu'on lui connaît, s'est néanmoins efforcée, dans la limite des contraintes de liberté que sa charge lui impose, d'économiser la langue de bois et les piques inutiles.

Pour autant, nous en sommes globalement restés aux mêmes postures. Finalement, beaucoup de bruit pour rien ! Car malheureusement, force est de constater, mes chers collègues, que votre projet est d'abord un acte de gestion, et de mauvaise gestion. Je regrette de devoir le rappeler : votre choix comptable, notamment avec un ONDAM à 2,7 %, ne permet pas d'imaginer un retour à l'équilibre en 2017 comme promis. La Cour des comptes préconisait un ONDAM à 2,4 % : …

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion