Intervention de Jean Lassalle

Séance en hémicycle du 25 juin 2015 à 15h00
Réforme de l'asile — Article 15

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Madame la rapporteure, je ne sais pas si vous avez une dent contre lui mais alors qu’est-ce que vous lui mettez ! Mais bref, cela ne me regarde pas. En ce qui me concerne, je n’ai pas, contrairement à lui, gouverné. Et j’observe la hauteur de vues du secrétaire d’État, qui est calme, zen et qui mène cette discussion avec beaucoup de doigté. Votre attitude, madame la rapporteure, est un peu… différente. Mais ça va passer.

Ceci étant, je ne suis pas ici pour philosopher mais pour dire que, quels que soient les gouvernements qui se succèdent, on ne constate aucune amélioration s’agissant du droit d’asile. Les personnes que je reçois dans ma permanence sont aussi mal traitées aujourd’hui qu’auparavant, les préfets sont toujours aussi impitoyables aujourd’hui qu’ils l’étaient il y a cinq ou six ans. Souffrez donc mon amendement, dont je vais vous lire l’exposé sommaire afin que vous n’en perdiez pas une ligne.

Le récent rapport remis par la Cour des comptes a mis en exergue le coût du droit d’asile en France. En effet, le délai d’octroi de l’asile par l’administration peut laisser le demandeur d’asile sans réponse pendant près de deux ans – ça fait long, deux ans.

L’accès au travail – vaste programme, vous en conviendrez – constitue pourtant une opportunité pour le demandeur d’asile de sortir de la précarité pendant cette période d’attente. La durée actuelle d’octroi de l’autorisation d’accès au marché du travail de neuf mois semble excessive – c’est un doux euphémisme.

L’amendement vise à faciliter l’accès au travail des demandeurs d’asile en réduisant de moitié le délai d’octroi de l’autorisation par l’administration. Monsieur le secrétaire d’État, je vous fais confiance.

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