Je conçois que M. Galut ressente de la douleur du fait que je ne retire pas mon amendement et qu'il en conçoive une certaine mélancolie, mais enfin cela ne me paraît pas être de ma part une brutalité extraordinaire dans le cadre d'un débat parlementaire… (Sourires.)
Cet amendement me semble utile parce que je ne crois pas du tout à l'efficacité réelle d'un parlementaire en mission, quel que soit le respect que j'ai par ailleurs, et d'une façon générale, pour les parlementaires. La qualité des directions du ministère de l'intérieur, qui sont nombreuses et puissantes, est telle que l'adjonction d'un parlementaire en mission, qui plus est pour une durée généralement inférieure à six mois, n'ajoutera pas grand-chose à la connaissance du problème.
Par ailleurs, le législateur se trouve être le Parlement dans son entier, et non pas seulement le Parlement instruit par un seul parlementaire en mission, à qui l'on s'en remettrait en quelque sorte les yeux bandés. Nous sommes l'une des deux chambres du Parlement ; nous avons vocation à prendre position sur ce point dès à présent, sans attendre que l'on nous explique des choses que nous comprenons déjà aujourd'hui.