Je rappelle que cet amendement proposait de mutualiser un bâtiment communal si les communes en étaient d’accord. Je me réjouis qu’il ait été déclaré irrecevable. D’abord, je rappelle que le maire n’est pas propriétaire de la commune ni des bâtiments municipaux. Chaque commune s’inscrit dans une histoire longue qui nous survivra, qui survivra à l’exercice de la fonction municipale. Je trouve donc périlleux d’adopter ce type de décision.
Pourquoi dis-je cela ? Dans la défense de la motion de rejet préalable, j’avais évoqué le texte magnifique de Maurice Agulhon, tiré des Lieux de mémoire de Pierre Nora, qui exprime la dimension symbolique du bâtiment municipal. On ne peut pas, dans le cadre de notre débat, évacuer la dimension symbolique des lieux que sont les hôtels de ville, les mairies, qui sont l’incarnation des communes.
Avec les dispositions que vous vous apprêtez à adopter en matière d’intercommunalité, on sera amené à développer tous nos arguments dans le débat sur les articles 14 et 15.