Nous faisons preuve en effet d’une certaine constance ! Compte tenu du degré de dégradation des finances publiques de notre pays, ayez au moins l’indulgence de ne pas en rajouter, monsieur le secrétaire d’État ! Nos dépenses publiques présentent le niveau le plus élevé d’Europe à plus de 57 % du PIB, soit neuf points de plus que la moyenne européenne ! Peut-on se permettre de persister dans cette divergence ? Notre dette est, en 2014, supérieure à 95 % du PIB, en dépit du niveau des prélèvements obligatoires ! Comme nous l’avons dit à propos de la Grèce, vous compris, monsieur le secrétaire d’État, mesdames, messieurs les députés de la majorité, avec vos propres contradictions, l’euro ne peut se passer de la convergence des politiques économiques des pays de la zone euro.
Mais la réalité, même si vous jouez avec la patrouille tout en dialoguant avec les institutions européennes, c’est que le gouvernement dont vous êtes membre et qui représente la France, monsieur le secrétaire d’État, ne satisfait pas aux exigences de la convergence ! En réalité, vous ne souscrivez pas à la nécessaire unité de la politique économique des pays de la zone euro ! Vous ne pourrez pas mener ainsi des politiques contraires éternellement et dire dans les cénacles européens le contraire de ce que vous faites en matière de gestion quotidienne de notre pays. Ces contradictions, parfois techniques, sont en réalité très faciles à comprendre. Il n’y a pas vraiment lieu de se demander pourquoi notre pays manque tant de confiance, chers collègues de la majorité. La réponse est simple : ce manque de confiance est le résultat, l’effet et le méfait de la politique que vous soutenez !