Intervention de Jean-Claude Mathis

Séance en hémicycle du 18 décembre 2012 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2012 à 2017 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Mathis :

Car, avec un choc fiscal d'une ampleur encore jamais vue et un plan d'économies très insuffisant, c'est absolument irréaliste. Qui peut croire qu'un pays supportant un taux de prélèvements obligatoires de plus de 46 % de sa richesse et un montant de dépenses publiques atteignant 56 % du PIB est en mesure de retrouver le chemin de la croissance ?

En ce qui concerne les entreprises, qui souffrent d'un manque cruel de compétitivité, il est évident que ces hausses de charges nuiront à l'investissement et aggraveront la dépression de l'activité.

L'excès d'impôts est une machine à détruire de la richesse. Il dissuade ceux qui paient trop de travailler, d'épargner et d'investir. Il démobilise les entrepreneurs qui préfèrent créer ou développer leur entreprise à l'étranger, privant notre pays de la croissance à venir.

S'il n'est pas moral pour un citoyen de vouloir s'exonérer de l'impôt, il l'est tout aussi peu pour un État de décourager ceux qui réussissent ou ambitionnent de réussir. Les conséquences économiques et sociales de cette stratégie de finances publiques vont être très pénalisantes, dans les années à venir, pour notre pays : accélération de la perte de compétitivité, chute de l'investissement, chute de l'emploi salarié et explosion du chômage. On a connu plus subtil pour soutenir l'investissement, la croissance et l'emploi !

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