J’espère donc lui apporter une bonne réponse, madame Chapdelaine.
Votre attachement au sujet dont vous avez parlé est connu, monsieur Marsac ; vous l’aviez d’ailleurs évoqué l’an dernier aussi. Je partage cet objectif d’un équilibre entre les prêts et les dons, ceux-ci devant être destinés en priorité aux pays les plus fragiles ou les plus pauvres. C’est ce que nous avons rappelé à Addis Abeba, où fut réaffirmé l’objectif de consacrer 0,2 % de la richesse nationale aux pays les moins avancés.
La France, par la voix du Président de la République, a annoncé en septembre dernier une hausse de sa contribution à l’aide au développement de plus de 4 milliards d’euros d’ici à 2020 – une partie de cette somme devant aller à la lutte contre le réchauffement climatique –, dont 370 millions supplémentaires au titre des dons. Nous avons donc la volonté de ne pas dégrader le ratio entre prêts et dons.
Les résultats de l’Agence française de développement sont satisfaisants, même si l’on doit faire plus et mieux : il faut saluer, sur ce point, la loi de juillet 2014, largement soutenue sur tous les bancs de votre assemblée.
N’opposons pas prêts et dons : les deux sont nécessaires, en fonction des situations géographiques et des caractéristiques des pays concernés. La France est le seul pays à bénéficier d’une palette d’outils aussi diversifiés : ceux-ci apportent des réponses aux pays les plus pauvres comme aux pays émergents, aux demandes des organisations non gouvernementales – ONG – comme aux collectivités ou aux entreprises. L’adossement de l’Agence française de développement à la Caisse des dépôts et consignations permettra à cet égard de faire mieux, notamment en termes d’efficacité.