Intervention de Gilles Lurton

Séance en hémicycle du 30 novembre 2015 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2015 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

La France se distingue ainsi du reste de l’Europe par un niveau de déficit qui reste nettement supérieur à la moyenne de la zone euro et de l’Union européenne.

Après une baisse quasi nulle du déficit public en 2014, le déficit ne sera réduit en 2015 que de 0,1 point pour atteindre 3,8 % du PIB. Vos prévisions laissent envisager désormais un déficit de 3,3 % du PIB pour 2016. Je vous rappelle que votre objectif était de 0,6 % dans la loi de programmation votée en 2012. Avec 3,3 % nous avons un taux 5,5 fois supérieur à ce que nous annonçait à l’époque le candidat François Hollande.

La situation dramatique que connaît notre pays à la suite des événements du vendredi 13 novembre appelle des réponses fortes en matière de sécurité pour protéger nos concitoyens. Ma collègue Marie-Christine Dalloz vous l’a dit tout à l’heure : vous nous trouverez à vos côtés pour ce faire, mais nous n’accepterons pas que ces nouvelles dépenses soient un prétexte pour vous affranchir de nos engagements européens.

Monsieur le secrétaire d’État, renoncer à inverser la courbe des comptes publics reviendrait à remettre entre les mains de nos créanciers l’avenir des générations futures sous prétexte que nous n’avons pas dominé notre passé.

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