Je souhaite faire trois remarques. Je vous prie de m’excuser de ne pas répondre à chacun de ceux qui sont intervenus dans la discussion générale : nous aurons l’occasion de revenir en détail sur tous les points qui ont été soulevés.
Ma première remarque vise à tordre le cou à cette accusation, qui n’a d’ailleurs rien à voir avec ce PLFR et dont nous pourrions débattre plus utilement dans le cadre du PLF, selon laquelle nous tirerions prétexte de la nécessité d’accroître les dépenses de sécurité pour nous affranchir de nos engagements – ce sont à peu près les mots que l’on entend régulièrement du côté droit de cet hémicycle.
Force m’est de répéter ce que nous avons déjà eu l’occasion de dire ici puisque vous semblez sourds à ces arguments. Nous sommes confrontés à deux contraintes : non seulement assurer la sécurité des Français et y consacrer les moyens nécessaires, mais aussi veiller à respecter la trajectoire assignée à nos finances publiques. Ces deux contraintes ne doivent pas être opposées. L’avenir proche montrera d’ailleurs que ces engagements sont conciliables, du moins à ce stade.
Il faut mettre un terme à ce débat. La dégradation provisoire du solde, engagée par l’Assemblée nationale, a été quelque peu amplifiée au Sénat. Nous verrons in fine ce qui sortira du Sénat, mais les équilibres seront rétablis à peu de chose près – je ne dispose pas encore des arbitrages et des chiffrages définitifs – afin de tenir notre trajectoire.
Cela m’amène à ma deuxième réflexion. Là encore, j’aimerais que l’on cesse ces faux débats, voire ces mensonges qui consistent à dire que tout va mal, que les déficits, les dépenses publiques et les prélèvements explosent. Les chiffres que vous trouverez à la page 15 du PLFR vous indiqueront exactement ce qu’il en est réellement – je remercie Jean-Claude Buisine de l’avoir rappelé. Pour la première fois depuis 2011, le solde budgétaire sera, à l’issue du vote du PLFR, amélioré par rapport à la loi de finances initiale.