La revente de cigarettes, madame Delaunay, est une activité légale, extrêmement encadrée, au moins autant que la vente de tabac par les buralistes. Elle n’est ainsi autorisée que dans des lieux très précisément définis et limités, comme certains débits de boisson, certaines stations-service, les établissements militaires et les établissements pénitentiaires.
Il faut rappeler que la Confédération des buralistes de France s’est prononcée officiellement contre cette mesure. N’allez donc pas laisser croire que les buralistes y sont favorables alors qu’ils s’y opposent ! En effet elle porterait un coup d’arrêt très important à leur activité. J’ajoute que l’interdiction de la revente de tabac, dont l’efficacité en termes de lutte contre le tabagisme des jeunes s’avère particulièrement incertaine, se traduirait par une hausse sensible de la vente illégale, en particulier de la vente à la sauvette aux abords immédiats des lieux de revente actuels, comme cela a été souligné par le Gouvernement lors des débats à l’Assemblée nationale et au Sénat.
L’adoption de cet amendement contre l’avis des buralistes eux-mêmes serait un nouveau coup porté à ces derniers, qui souffrent déjà fortement de l’explosion du marché parallèle.
Pour achever de vous convaincre, je vous invite à vous rendre sur le site internentlemondedutabac.com, où la Confédération des buralistes dénonce votre amendement et précise ne pas être favorable à la suppression de la revente du tabac.
Pour toutes ces raisons, le groupe Les Républicains ne votera pas cet amendement.