Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, la proposition de loi que nous examinons ce matin est l’exemple même de la fausse bonne idée.
Bien sûr, dans l’absolu, on ne peut qu’approuver l’objectif de réduire les substances chimiques à risque pour préserver l’environnement et la santé de nos concitoyens et de l’ensemble des consommateurs.
Pour être objectif, il faut tout de même se souvenir que la chimie a largement contribué aux bienfaits de l’humanité au cours du XXe siècle. La chimie nourrit, la chimie soigne, la chimie sauve, la chimie trouve chaque jour des substances utiles, et je fais plus confiance aux chimistes, aux ingénieurs et aux chercheurs qu’aux règlements pour substituer à des molécules plus toxiques d’autres qui le sont moins. Les sels d’hydrazine, par exemple, largement utilisés pour le traitement de l’eau potable pendant des décennies, ont aujourd’hui été remplacés grâce à l’industrie par des substances particulièrement efficaces sans être nullement toxiques.
Ce n’est pas bien de jeter l’anathème sur toute une filière de gens qui travaillent.