Faisant confiance à votre mansuétude, madame la présidente, je vais revenir sur l'amendement que j'avais déposé à l'article 12 bis. Je rappelle que cet amendement visait à lever une barrière tarifaire qui bloque aujourd'hui le développement des technologies de pointe, notamment des installations expérimentales utilisant l'énergie mécanique du vent ou l'énergie marine. On sait à l'heure actuelle tester l'éolien off-shore à l'unité, mais pas en ensemble. Cette phase d'expérimentation est primordiale, une étape indispensable pour le développement des champs éoliens flottants et de l'hydrolien ; elle permettra également de chercher des gains de productivité pour réduire le coût de l'énergie renouvelable. Cet amendement, qui permettrait la mise en place d'un tarif spécifique à ces installations, va bien au-delà d'une mesure purement technique et tarifaire. Sans ce cadre législatif qui donnerait le droit à l'expérimentation, je tiens à rappeler que certains projets du littoral français pourraient être menacés, et l'émergence d'une véritable filière industrielle de pointe remise en cause.
Dans un contexte, vous l'avez évoqué madame la ministre, où la compétition mondiale de l'économie verte est déjà engagée et où la France a pris du retard, cette étape d'expérimentation est très importante. De plus, au regard du débat sur l'éolien qui a lieu ce soir, il est nécessaire de donner tous les moyens à l'expérimentation.