Nous voici au coeur du métier de journaliste. Quand je regarde la télévision, je me demande parfois quelle est la différence entre le présentateur de tel ou tel journal et le métier de journaliste : c’est que le journaliste cherche la vérité, qu’il fait un travail d’investigation. Protéger ses sources, c’est vraiment protéger le métier de journaliste.
C’est pour cela que nous avions accueilli avec beaucoup de plaisir le projet de loi gouvernemental de 2013. Nous avons réalisé en commission des affaires culturelles et de l’éducation un travail important, très riche, et consensuel puisque nous avons adopté à l’unanimité le projet modifié. Puis, un blocage : il y a certainement eu des réunions interministérielles, puis, quelque part, un veto qui a fait que cette loi n’est plus jamais revenue sur la table.
Mais nous, parlementaires, avons continué à travailler. J’ai pris l’initiative d’une proposition de loi transpartisane, signée par des collègues sur tous les bancs de cette assemblée, ce dont je les remercie. Et récemment, nous avons décidé, encore une fois à l’unanimité, d’introduire la protection des sources dans le texte de loi dont nous discutons ce soir.
Un tel travail ne peut pas être mené au niveau parlementaire sans que cela ne témoigne d’un véritable souci de l’intérêt général. Nous nous retrouvons tous unis sur cette proposition. J’espère donc vraiment que nous poursuivrons ce même objectif dans le travail que nous accomplirons ce soir.
Nous ne sommes pas ici pour rechercher des compromis entre ministères, mais pour faire entendre la volonté de la représentation nationale.