Madame la rapporteure, permettez-moi de faire un petit point d’ordre. Dans le cadre du travail parlementaire, chaque député a le droit de déposer des amendements selon ses convictions, même s’ils ont déjà été débattus et rebattus en première ou en deuxième lecture et même si, en démocratie, on se soumet à l’arrivée à la règle du vote majoritaire. J’ai assisté aux débats en première lecture et, depuis le début de cette deuxième lecture, il me semble qu’un très grand nombre d’amendements ont été redéposés. Chacun affirme ses convictions, et il semblerait que certains sujets dépassent les clivages politiques habituels.
Très sincèrement, madame la rapporteure, je n’approuve pas la manière dont vous m’avez répondu. Je suis une élue de Guyane et même si le droit n’entend pas, techniquement, la notion d’autochtonie, il y a dans mon département 10 000 personnes qui sont des autochtones de Guyane. C’est votre histoire, c’est notre histoire à tous. Le droit est une chose, le respect dû aux humains et la reconnaissance de leur identité en sont une autre. Je voudrais que cela soit bien entendu.
Madame la secrétaire d’État, je vous ai bien entendue. Évidemment, des raisons juridiques vous empêchent d’accepter l’amendement no 575 de M. Chalus, mais sachez que la République doit aussi, à un moment donné, reconnaître son histoire, qui est notre histoire à tous. Je l’ai déjà dit : c’est mon histoire de tous les jours, mais c’est aussi la nôtre, dans cette République.