Intervention de Laurence Abeille

Séance en hémicycle du 17 mars 2016 à 21h30
Biodiversité — Article 51

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

Ce débat est formellement compliqué, car nous devons nous prononcer sur une multitude d’amendements et de sous-amendements, mais en réalité, le problème que nous devons régler ce soir est relativement simple : arrêterons-nous les pesticides néonicotinoïdes ? Et si oui, quand ? Pour nous, évidemment, le plus tôt sera le mieux ; la solution la plus rapide serait la plus raisonnable.

Je me méfie beaucoup du sous-amendement no 993 à l’amendement de Jean-Paul Chanteguet, qui concerne les dérogations provisoires à l’interdiction des néonicotinoïdes. Nous avons déjà connu ce procédé à propos des épandages aériens : on pense que c’est interdit, mais il y a toujours des dérogations – et l’on sait les ravages que les épandages aériens peuvent causer.

Essayons de faire simple, restons lucides et responsables. Notre responsabilité, c’est d’arrêter les néonicotinoïdes, et de le faire rapidement. Le sous-amendement no 991 de Delphine Batho à l’amendement de Jean-Paul Chanteguet vise à ramener la date d’entrée en vigueur de l’interdiction au 1er septembre 2017 – comme c’est le cas dans le texte que nous examinons, qui est issu des travaux de la commission. Cela nous semble la meilleure chose à faire, non seulement du point de vue de la santé publique, mais aussi en termes politiques.

Comme l’a dit Delphine Batho, il est important de marquer le coup au niveau européen sur ce sujet. Nous sommes attendus : nous devons le faire le plus rapidement possible. C’est pourquoi nous sommes tout à fait opposés aux amendements identiques qui ont été présentés par Jean-Yves Caullet et Bertrand Pancher. C’est un peu toujours la même méthode : ces amendements visent à noyer le poisson en renvoyant à d’autres dispositifs, de sorte qu’on ne fasse jamais rien.

Nous privilégions le texte issu des travaux de la commission, qui nous semble le meilleur. À défaut, nous soutiendrons l’amendement de Jean-Paul Chanteguet sous-amendé par Delphine Batho.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion