On est ici au coeur de la protection des monuments historiques en France. Chacun le sait, c’est grâce aux abords que l’on protège notre patrimoine. Ceux-ci permettent de couvrir 6 % du territoire national, ce qui est considérable. Or, il existe une règle très simple, connue de tous : les abords s’étendent sur un rayon de 500 mètres autour du monument. Des possibilités d’aménagement demeurent toutefois possibles. Or, selon le texte en discussion, il serait d’emblée possible d’aménager, la règle des 500 mètres s’appliquant à défaut. Cette disposition, beaucoup moins protectrice, constitue un changement radical, et les acteurs du patrimoine considèrent qu’elle ferait courir un risque important. Il faut en être conscient, tous les élus de France ne sont pas des amoureux du patrimoine.
Je veux d’ailleurs saluer la mémoire de Sophie Dessus, qui en commission, lors de la première lecture, m’avait apporté son concours sur ce sujet. Elle aussi était maire d’une commune rurale ;…