Je ne tarderai pas.
Certains, dans cet hémicycle, se réclament encore du gaullisme et je les en félicite mais lorsque l’on est candidat à l’élection présidentielle, le fait de pouvoir rencontrer le peuple français doit-il reposer sur les partis politiques ou sur cette rencontre-là, comme on nous le répète si souvent ?
Le second critère retenu – participation à l’animation du débat présidentiel – est quant à lui purement et honteusement subjectif. Nous confions donc au Conseil supérieur de l’audiovisuel la charge de déterminer la qualité ou l’importance de la contribution d’un candidat à l’animation du débat électoral, ce qui transforme ce régulateur de l’audiovisuel qu’est le CSA en censeur de la pertinence et de l’écho obtenu par les idées émises par les candidats.
À ce stade de la nouvelle lecture, le groupe UDI – vous l’avez compris – n’a pas été entendu, ni en commission, ni me semble-t-il, dans cet hémicycle.
L’article 4, en fait, ne résulte pas d’un consensus entre les forces politiques mais d’un passage en force de la part d’une petite portion de votre majorité qui semble suffire à faire voter une loi-verrou.
Nous dénonçons évidemment cette entreprise de verrouillage supplémentaire de notre débat démocratique par le parti au pouvoir. Il s’agit d’une manoeuvre politicienne qui se dissimule sous des aspects techniques.
En conséquence, monsieur le président, nous voterons bien sûr contre ce verrouillage que la majorité veut imposer à la vie politique française.