La commission, personne n’en sera surpris, a donné un avis défavorable à ces deux amendements. Je ne reviendrai pas sur les arguments qui ont été avancés depuis le début de nos travaux en première lecture, mais je me permettrai de réagir aux propos qui viennent d’être tenus.
Vous avez dit, madame Dubois, que la prostitution existe depuis toujours et qu’elle existera toujours. Il y a une dizaine d’années, lorsque nous avons commencé ici le travail de lutte contre les violences faites aux femmes, et notamment contre les violences intrafamiliales, beaucoup nous disaient la même chose. On nous disait que ce qui se passe dans le couple ne concernait en rien la société, que l’on ne pouvait pas y démêler le vrai du faux. On évoquait même encore l’idée d’une médiation dans les affaires de violence conjugale. On n’avait rien compris !
Il est heureux que certains d’entre nous se soient dits, il y a un peu plus d’une dizaine d’années, qu’il fallait que la société prenne ses responsabilités face aux violences subies dans l’intimité du couple. Ces violences au sein du couple, qui ont toujours existé, n’existeront pas pour toujours, parce que nous en avons décidé ainsi.