Intervention de Michel Terrot

Réunion du 2 mars 2016 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Terrot :

Je m'exprimerai à titre personnel. J'ai beaucoup de réticence à voter ce texte. J'ai voté le principe de précaution par discipline, mais j'ai beaucoup regretté de le faire et j'ai l'impression d'avoir un peu failli dans mon rôle de constituant en votant une telle disposition pour des motifs purement contingents. Il ne faut pas mettre de verrou à la recherche. On ne sait ce que l'on pourra penser des OGM dans dix ou quinze ans. Il faut aussi être réaliste. Interdire les OGM en Afrique à des agriculteurs soumis au changement climatique, dont les champs ne reçoivent plus de précipitations ou n'ont plus d'irrigation, et qui doivent faire appel à des semences nouvelles, c'est les condamner à mort sur le plan économique. Je n'entre pas dans le débat pour savoir si les OGM, c'est bon ou c'est mauvais, mais je me méfierais à priori de toute initiative qui conduirait à arrêter toute recherche, laquelle pourra d'ailleurs conclure dans plusieurs années à la non nocivité des OGM. En l'état, je ne voterai pas le projet. A partir du moment où le texte sera voté, il nous engagera et nous ne pourrons pas revenir en arrière.

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