Je parlerai de tout cela, monsieur Ciotti, je rappellerai les engagements pris par la précédente majorité, chiffres à l’appui, et les financements qui leur étaient associés.
Si la situation avait été réglée, nous n’aurions pas à faire certains choix aujourd’hui. Vous le savez comme moi, ce n’est pas en dix-huit mois que l’on peut décider de construire une prison. J’aurais beaucoup de plaisir à inaugurer des prisons que vous auriez décidé de financer en 2012 : quatre ans après, il serait possible de le faire. J’en inaugurerai une, d’ailleurs, et peut-être m’accompagnerez-vous à cette occasion : je pourrai alors reconnaître ce que vous avez fait. Je ne suis pas sûr, toutefois, d’avoir à consacrer beaucoup de lignes au bilan carcéral que vous avez évoqué.
Je terminerai par un dernier chiffre. Il faut dire la vérité à la représentation nationale ainsi qu’à l’opinion, je revendique ce choix. Oui, notre justice est malheureusement à bout de souffle ; oui, elle est en voie de clochardisation – et non clochardisée. C’est pourquoi nous devons, tous ensemble, consentir les efforts nécessaires, vous comme nous. Nous les consentons pour ce qui nous concerne, mais je vous attends sur le vote du budget, car nous avons créé des postes : j’en rends grâce à Christiane Taubira.