Intervention de Monique Iborra

Réunion du 31 mai 2016 à 18h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi Égalité et citoyenneté

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Iborra :

On parle depuis longtemps de l'évaluation de la politique de la ville sans jamais y parvenir. Cela est problématique pour les politiques de l'État à mener dans ces quartiers. La définition que vous allez donner de l'évaluation de la politique de la ville prendra-t-elle en compte le dispositif dans son ensemble ou bien les politiques mises en place par les villes et l'État ? Surtout, les résultats obtenus seront-ils évalués dans un rapport coûtefficacité ? Sans cela, on pourra difficilement parler d'évaluation de la politique de la ville.

Depuis de nombreuses années, on essaie de faire participer les habitants de ces quartiers, ce qui est plus facile à dire qu'à faire. De fait, ils sont souvent représentés par des associations, car la politique de la ville a toujours fait le choix de la société civile et des associations. Je ne dis pas que c'est inutile, mais on se rend bien compte que dans certains quartiers, les associations représentent très peu les habitants. Ne faudrait-il donc pas changer d'orientation en faisant intervenir les travailleurs sociaux, tout en continuant à s'appuyer sur les associations ? Cela conduirait à impliquer davantage qu'aujourd'hui les conseils départementaux dans ces quartiers. C'est absolument nécessaire si l'on veut traiter les problèmes qui s'y posent.

Enfin, la lutte contre l'illettrisme est une compétence qui a été donnée aux conseils régionaux. En conséquence, rien ne les empêche de financer toutes les actions de lutte contre l'illettrisme. Donc, la loi n'est pas en cause, ce sont les conseils régionaux qui doivent être interpellés sur le sujet.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion