Intervention de Philippe Folliot

Séance en hémicycle du 14 juin 2016 à 21h30
Droit humain à l'eau potable et à l'assainissement — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Ce texte vise à garantir un droit aux personnes dont l’accès à l’eau est précaire. Si nous nous positionnons très fermement sur la question de la précarité sociale, je regrette que l’on n’aborde pas la problématique de la précarité territoriale.

Si 99 % de nos concitoyens ont accès à l’eau, 1 % ne l’a pas, particulièrement dans les secteurs de montagne : il est en effet assez compliqué pour les collectivités d’y construire un réseau public d’adduction d’eau potable. Un tel réseau, desservant un nombre d’abonnés souvent très restreint, coûte très cher, d’autant que la topographie et la structure même des terrains créent des difficultés.

Je défendrai tout à l’heure un amendement de suppression de l’article 5. J’appelle toutefois votre attention sur un aspect bien particulier : je suis moi-même maire-adjoint d’une commune qui étudie un projet visant à assurer l’accès au réseau public d’adduction d’eau potable à 100 % de sa population. Mais cet investissement coûte près de 800 000 euros pour desservir une dizaine d’abonnés, avec un retour sur investissement pour la collectivité qui sera très long et particulièrement difficile.

Je regrette que ce texte, s’il traite positivement la question de la précarité dans sa dimension sociale, ne l’aborde pas dans sa problématique territoriale.

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